Guinée : Un cas de maladie de Marburg

À peine l'épidémie d'Ébola terminée, la Guinée affronte une nouvelle menace. Un cas de maladie à virus de Marburg, hautement virulente et provoquant une fièvre hémorragique, a été enregistré le 9 août. C’est le premier en Afrique de l'Ouest.

L'Organisation mondiale de la santé a jugé « élevée » la menace au niveau national et régional, mais « faible » au plan international. « La maladie à virus de Marburg, qui appartient à la même famille que celui de la fièvre Ébola, a été détectée moins de deux mois après que la Guinée ait déclaré la fin de l'épidémie d'Ébola », a-t-elle souligné.

Le cas a été détecté dans la préfecture de Guéckédou, dans un village situé dans une région forestière proche de la Sierra Leone et du Liberia, au sud du pays. Il s'agit d'un homme décédé le 2 août et dont les symptômes remontaient au 25 juillet. 

Les échantillons, testés par un laboratoire de Guéckédou et par le laboratoire national guinéen, se sont révélés positifs au virus de Marburg. Des analyses complémentaires effectuées par l'Institut Pasteur du Sénégal ont confirmé ce résultat.  Le patient avait été soigné dans la localité de Koundou, où une équipe d'enquêteurs médicaux avait été dépêchée pour étudier l'aggravation de ses symptômes. Trois membres de sa famille et un agent de santé ont été identifiés comme des contacts étroits, à haut risque. Des explorations sont en cours pour identifier la source de l'infection et d'autres contacts du « Cas index », a précisé l'OMS.  La maladie à virus de Marburg se transmet à l'homme par des chauves-souris frugivores et se propage par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées ou avec des surfaces et matériaux. 

Elle commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et un éventuel malaise. Ses taux de létalité ont varié de 24 à 88% lors d’épidémies précédentes en Afrique du Sud ou en Ouganda.

Pas de vaccin

Il n'existe pas de vaccin ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter ce virus, mais la réhydratation par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie.  Pour éviter une épidémie, l’OMS a déclaré « nous travaillons avec les autorités sanitaires locales afin de mettre en ouvre une riposte rapide, basée sur l'expérience et l'expertise acquises dans le cadre de la gestion de l'épidémie de la maladie à virus Ébola ».

Boubacar Sidiki Haidara

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