De nouvelles violences ont éclaté le lundi 29 octobre entre partisans d’un groupe chiite radical et forces de l’ordre à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, après les affrontements qui avaient fait trois morts le week-end dernier.
L’armée et la police ont affronté des manifestants du Mouvement islamique du Nigeria (IMN), selon le porte-parole du groupe, Ibrahim Musa, qui a fait état de plusieurs morts. « Les agents de sécurité ont attaqué des membres de l’IMN qui se trouvaient dans un cortège à Abuja », a-t-il ajouté.
Le leader de l’IMN, Ibrahim Zakzaky, est emprisonné depuis les violentes manifestations qui avaient secoué Zaria, dans le nord du Nigeria, en décembre 2015.
Des groupes de défense des droits de l’homme avaient alors accusé les militaires d’avoir tué plus de 300 chiites et de les avoir ensuite enterrés dans des fosses communes, ce que l’armée a démenti.
Ibrahim Zakzaky souhaite établir un État islamique chiite à l’iranienne dans un pays où les sunnites sont majoritaires chez les musulmans et ne reconnait pas l’autorité d’Abuja.
Fin 2016, un tribunal fédéral avait jugé la détention du leader chiite illégale et ordonné sa libération. Mais cette décision n’a jamais été exécutée par les autorités.
Ses partisans ont organisé ces derniers mois de nombreuses manifestations, caractérisées par des heurts avec la police, pour réclamer sa libération.