Les appels pour sa libération auront été vains. En juillet dernier, Mohamed Tamalt, 42 ans, était condamné à deux ans de prison ferme et 200 000 dinars d’amende pour « outrage à corps constitué » et « atteinte à la personne du président ». L’objet du litige : une vidéo et un poème critiquant vertement Abdelaziz Bouteflika, diffusés sur sa page Facebook. Tamalt avait obtenu l’asile au Royaume-Uni en 2007 après avoir été menacé en raison de ses publications sur Facebook et sur le site arabcontext.com. De retour en Algérie, il a été arrêté le 27 juin 2016. Diabé- tique, Mohamed Tamalt avait entamé une grève de la faim pour dénoncer sa mise en détention. Selon la direction de l’administration pénitentiaire, le prisonnier a bénéficié d’un suivi médical et de médicaments pendant sa grève de la faim, mais il a été victime d’un accident vasculaire cérébral fin août. Depuis, son état de santé s’est dégradé jusqu’à son décès le 11 décembre, à la suite d’une infection pulmonaire après 5 mois d’emprisonnement. Reporters sans frontières place l’Algérie au 129è rang sur 180 pays au classement mondial de la liber- té de la presse.