Tandis que l’opposition qui réclame un dialogue politique entre les différents acteurs ou encore un changement profond au sein de la Commission électorale, le parti au pouvoir, lui rétorque que point n’est besoin de perdre du temps à onze mois de l’élection présidentielle. Rassurant que toutes les institutions marchent bien et que le calendrier électoral doit être respecté, le porte-parole adjoint du RHDP, Mamadou Touré prévient l’opposition qu’elle n’obtiendra pas ce qu’elle veut. C’est à dire selon lui, une prolongation des agendas qui pourrait mettre le gouvernement dans une situation « illégitime » car ne pouvant organiser l’élection à la date constitutionnelle. Qu’à cela ne tienne. Pour l’opposition, les positions restent inchangées. Le PPACI et le COJEP multiplient les rencontres avec les institutions afin de voir leur leader Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé inscrits à nouveau sur la liste électorale. Les partisans de Guillaume Soro continuent de revendiquer un retour de ce dernier en terre ivoirienne avec, à la main, sa participation au jeu électoral. Quant au PDCI, il fait de la révision de la liste électorale en 2025 une priorité avec en bonus, la tête du président de la CEI. Chacun avance sans pour autant prêter attention à ce que dit le camp d’en face, créant ainsi une atmosphère pour le moins, assez surchauffée pour cette période pré-électorale. Une ambiance qui ne rassure pas les ivoiriens qui gardent encore en mémoire les périodes tristes des élections précédentes.