Alors que le plus jeune État d’Afrique célébrait le samedi dernier ses 5 années d’exis- tence, la situation du pays est bien loin de ce qu’avaient espérer les Sud-soudanais le 9 juillet 2011. C’est plutôt le chaos qui s’installe à nouveau, malgré les quelques avancées du processus de paix, dont le retour au pays de l’ancien chef rebelle Riek Machar il y a quelques semaines. Les combats qui ont éclaté le vendredi 8 ont fait près de 300 morts, et ce malgré la présence de casques bleus des Nations unies. La guerre civile, qui oppose les partisans du président Salva Kiir, à ceux du viceprésident Riek Machar, déchire cette jeune nation par intermittence depuis 2013, faisant des dizaines de milliers de morts et trois millions de déplacés. Le pays n’a connu que quelques moments de répit et la crainte du déclenchement d’un nouveau conflit a fait fuir des milliers de personnes, tandis que les efforts diplomatiques se multiplient pour ramener le calme. Malgré les appels du Conseil de sécurité de l’ONU, la situation sur le terrain ne semble pourtant pas s’améliorer. Et les obser- vateurs commencent à craindre que cette nouvelle flambée de violences, qui pour le moment reste circonscrite à Juba, la capitale, ne s’étende au reste du pays.