Freeman Mbowe, patron du Chadema, le principal parti d’opposition tanzanien, qui avait appelé ses partisans à descendre dans la rue à partir du 2 novembre pour réclamer de nouvelles élections, a été arrêté par la police. Cette dernière avait averti que toute personne impliquée dans la préparation de manifestations illégales serait arrêtée et traduite en justice. Selon l’opposition, la présidentielle et les législatives du 28 octobre ont été entachées de fraudes. À l’issue des scrutins, John Magufuli, 61 ans, avait été réélu pour un second mandat avec 84,39% des voix et son parti, le CCM, au pouvoir depuis l'indépendance, avait raflé la quasi-totalité des 264 sièges en jeu aux législatives. Candidat du Chadema et principal adversaire de M. Magufuli à la présidentielle, Tundu Lissu, revenu en Tanzanie après trois ans de soins et de convalescence à l'étranger, consécutifs à une tentative d'assassinat politique, selon lui, en 2017, n'a recueilli que 13,03% des voix. Il avait rejeté par avance les résultats du scrutin. Cela ne semble pas inquiéter outre mesure l’Exécutif. Le Président Magufulli prête serment ce jeudi.