Depuis la chute d’Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, la justice algérienne a lancé des enquêtes sur des faits de corruption et de transferts illicites de capitaux visant des hommes d’affaires proches de l’ex Président et de son entourage ainsi que des hauts responsables de l’Etat.
Le 29 avril, Mohamed Loukal, gouverneur de la Banque centrale de 2016 jusqu’à sa nomination au gouvernement fin mars, a été entendu par le Parquet dans le cadre d’affaires de « dilapidation » de fonds publics. Il est le premier responsable gouvernemental à être auditionné par la justice depuis l’ouverture d’enquêtes sur des affaires de corruption. Il est ressorti libre de son audition, sans faire de déclaration.
Avant lui, Ahmed Ouyahia, limogé en mars de son poste de Premier ministre, et le ministre des Finances Mohamed Loukal avaient été convoqués le 20 avril par le tribunal d’Alger.
L’ex chef de la police Abdelghani Hamel, limogé en juin 2018, a lui aussi été entendu le 29 avril à Tipaza, à 60 km à l’ouest d’Alger. Il est ressorti libre, mais, selon l’agence officielle APS, son audition « pourrait se poursuivre dans les prochains jours ».
Selon la télévision nationale, le général Hamel et l’un de ses fils « font face à des accusations d’activités illégales, de trafic d’influence, de détournement de biens fonciers et d’abus de fonction ».