Les Libériens ont voté le 8 décembre pour approuver ou non 8 amendements à leur Constitution, dont un réduisant la durée du mandat présidentiel de 6 à 5 ans. Les premiers résultats sont attendus pour la fin de la semaine. Le référendum était couplé avec les élections sénatoriales de mi-mandat. Pour plusieurs observateurs, l’échéance a valeur de test pour le Président George Weah. Des rumeurs lui ont attribué la volonté de tirer profit du changement de Constitution, qu’il appelle de ses vœux, pour aller au-delà de 2 mandats présidentiels, comme viennent de le faire ses homologues de Guinée et de Côte d’Ivoire, pays voisins du Liberia, Alpha Condé et Alassane Ouattara. Ses proches assurent qu’il n’en est rien et il a lui-même déclaré « garder longtemps quelqu’un au pouvoir n’est pas la chose à faire ». Toutefois, l’opposition a une autre lecture. « Il briguera un troisième mandat, simplement parce que ses six premières années se seront déroulées sous une autre Constitution. Voter « oui » au référendum serait une erreur », estime le sénateur d’opposition Darius Dillon. Les Collaborating political parties (CPP), alliance des quatre principaux partis d’opposition, estiment en tout état de cause que peu d’électeurs comprennent la portée des changements proposés et avaient appelé à boycotter le référendum.
B.S.H