Au Pays-Bas, le procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de l'ex-leader du Congrès des jeunes patriotes (Cojep) Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale se poursuit.
Ce lundi 19 novembre, les avocats de Charles Blé ont la parole. Leur but est de démontrer à la cour que leur client est un « homme de paix ».
La procureure de la CPI, Fatou Bensouda accuse l’ancien leader des jeunes, d'avoir appelé à des actes de violence contre les militants d'Alassane Ouattara durant la crise post-électorale. Elle le décrit comme « le chef des milices pro-Gbagbo ». Selon la procureure, Blé Gougé serait notamment impliqué, au même titre que Laurent Gbagbo dans 5 « incidents principaux » suite à l'annonce des résultats de la présidentielle de 2010. A cela s'ajoutent « 20 incidents » répertoriés dans Abidjan entre 2010 et 2011. Parmi eux, les accrochages lors de la marche sur la RTI, le 16 décembre 2010, la répression d'une marche des femmes soutenant Alassane Ouattara le 3 mars 2011 ou encore une série de violences dans le quartier de Yopougon le 12 avril 2011.
Fatou Bensouda lui reproche également d'avoir prononcé des discours de haine, qui auraient attisé les violences, durant cette période de crise. L'accusation estime que ce leader politique est responsable de la mort de plusieurs centaines de personnes. L’accusé Charles Blé Goudé rejette cette image de « milicien » que lui attribue la procureure.
Rappelons que l’ancien leader des jeunes est incarcéré depuis mars 2014 dans la prison de Scheveningen, près de la CPI.
Marie-Brigitte KOMONDI