Alors que le groupe islamiste Boko Haram sévit toujours dans les quatre pays frontaliers du Lac Tchad, les autorités de Niamey se montrent intransigeantes vis-à-vis de ses combattants nigériens. « Au delà du 31 décembre 2017, celui qui ne viendra pas devra se trouver un autre statut, il ne s'appellera pas repenti », a averti Mahamadou Laoualy Dan Dano, Gouverneur de la région de Diffa, à la frontière nigériane, devant 160 ex-combattants nigériens de Boko Haram qui ont déposé les armes en décembre 2016.
Les autorités nigériennes ont « donné une chance à des Nigériens qui se sont trompés » en combattant aux côtés de Boko Haram de revenir sur leur choix, par une vaste campagne initiée par le Président de la République, Mahamadou Issoufou, qui s’est dit prêt à leur garantir « la vie sauve et à créer les conditions de leur réinsertion socio-économique ».
Le gouverneur a, dans ce sens, mis à la disposition des repentis, le 15 Octobre, des « moyens de communication », afin qu’ils appellent leurs anciens équipiers à revenir « dans le bon chemin ». Si l’efficacité de la méthode est sujette à discussion, reste à déterminer la future qualification citoyenne de ces combattants, ressortissants d’un pays qui a encore récemment déchu l’un de ses citoyens de sa nationalité.
Hadejah S. MAIGA