Malgré sa libération le 24 juin, suite à une grâce présidentielle, il semble que les ennuis judiciaires de Karim Wade ne soient pas encore terminés. Du Qatar où il s’est installé après sa libération, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade et probable candidat de son parti à la prochaine présidentielle, continue d’assister à une autre bataille judiciaire se rapportant à des biens mal acquis. Le tribunal de grande instance de Paris a statué, le lundi 27 juin dernier, sur la requête de l’État du Sénégal pour la confiscation des biens et comptes bancaires de Karim Wade en France. Dans le viseur des autorités sénégalaises, un appartement situé dans le 16ème arrondissement de Paris, un autre appartenant à un certain Bibo Bourgi, considéré comme un prête-nom, et un compte bancaire. Après un premier renvoi, l’affaire a été finalement retenue, le procureur ayant estimé que la demande d’entraide judiciaire formulée par le Sénégal était recevable. Il justifie la décision par le caractère décisif et exécutoire, et assure que la législation française prévoit la confiscation des biens pour les cas de blanchiment d’argent. Un point de vue réfuté par la défense, qui estime que la législation traite des délits, mais pas d’enrichissement illicite. B.S.