Deux écrivains congolais, Emmanuel Dongala et Gabriel Mwènè Okoundji, interpellent dans une lettre ouverte le Président Denis Sassou Nguesso sur la mort récente de treize jeunes dans un commissariat de police.
Le drame est survenu au commissariat de police de Chacona, dans le sixième arrondissement de Brazzaville. « Permettez-nous de vous interpeller solennellement au sujet de ce drame, survenu dans la nuit du 22 au 23 juillet, qui a profondément endeuillé la nation congolaise », dit un extrait de la lettre ouverte.
Convaincus de l’importance de l’implication des plus hautes autorités dans l’enquête, les deux écrivains posent des questions : « existe-t-il un procès-verbal de ces arrestations ?» ou « y a-t-il eu tortures et actes de barbarie dans l’enceinte de ce commissariat ? ». Emmanuel Dongala et Gabriel Mwènè Okoundji estiment que plusieurs équations sont à résoudre pour éclairer la lanterne du citoyen lambda. « Le Congo est terre des hommes et, comme vous le savez, la jeunesse est notre matière première la plus précieuse ».
Le Président Sassou devait aborder la question dans son allocution du 15 août 2018, à l’occasion de la fête nationale du pays. « Monsieur le Président, nous faisons appel à votre sens de la Nation. Le peuple a tout simplement soif de vérité », concluent les auteurs.
Jacques Coulibaly