C ’est la débandade au sein de l’African National Congress (ANC) en Afrique du Sud. Les résultats des municipales du weekend dernier ont grandement fragilisé le parti déjà secoué par des scissions internes et la fronde anti-Zuma. L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, a enregistré un recul historique au niveau national et perdu sa majorité dans des villes symboliques comme la capitale Pretoria. C’est le premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), qui est arrivé en tête avec 43,1 % des voix contre 41,2 % pour le parti au pouvoir. À Nelson Mandela Bay, sixième métropole du pays, un bastion de la lutte contre l’apartheid, la DA l’emporte avec 46,7 % des voix contre seulement 40 % pour l’ANC. Sur l’ensemble du pays, c’est la première fois que le Congrès national africain (ANC) affiche un score aussi bas (53,9 %) depuis son arrivée au pouvoir. Pour les militants du parti, le principal responsable est Jacob Zuma, président de la République élu en 2009, réélu en 2014 et entaché par plusieurs scandales de corruption et de détournements d’argent public, qui ont visiblement fini par lasser une partie de son électorat.
C.A