C’est le sujet le plus important discuté par les présidents français et américain lors de la visite du premier à Washington. Donald Trump doit en effet annoncer le 12 mai prochain s’il retire ou pas son pays de l’accord sur le nucléaire iranien, signé par son prédécesseur Barack Obama en 2015 après des années de difficiles négociations entre les parties. Il lie l'Iran et le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). « Nous souhaitons pouvoir désormais travailler sur un nouvel accord avec l'Iran », a déclaré M. Macron lors du point de presse conjoint qui a clôturé sa visite officielle, la première d’un chef d’état étranger depuis le début du mandat de Trump. Sans le dire, il évoque ainsi la possibilité que son homologue américain mette à exécution sa promesse de campagne, écrasant le texte visant à empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique. Donald Trump a laissé planer le flou total sur ses intentions mais la position des deux alliés a déjà provoqué l’ire de Téhéran qui a qualifié, par la voie de son ministre des affaires étrangères, les Etats Unis de « partenaire peu fiable ». L’allié russe de l’Iran sur ce sujet a également opposé une fin de non recevoir à cette proposition de nouvel accord tandis que l’Union européenne a assuré que l'accord actuel « doit être préservé ».
Célia d’ALMEIDA