Le Maroc et l’Espagne se sont prononcés le lundi 19 novembre pour le renforcement de leur coopération sur l’immigration, à l’occasion de la première visite officielle à Rabat du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. « La migration est une responsabilité commune et nous devons renforcer notre coopération sur cette question », a dit Sanchez à l’issue d’entretiens avec son homologue marocain Saad-Eddine el Othmani.
Le Maroc, a déclaré M. Othmani, « fait tout ce qui est en son pouvoir en matière de lutte contre l’immigration clandestine ». « La question migratoire est complexe et ne peut être réglée uniquement par une approche sécuritaire », a-t-il ajouté, soulignant qu’il fallait « privilégier le développement des pays de départ en Afrique ».
Devenue cette année la première porte d’entrée des migrants en Europe, l’Espagne plaide depuis des mois pour que l’Union européenne débloque des aides à destination du Maroc afin de mieux gérer les flux clandestins sur la route occidentale de la Méditerranée.
Plus de 50 000 migrants sont arrivés en Espagne par voie maritime depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), et 566 sont morts ou portés disparus.
Si certains tentent la traversée à bord de bateaux pneumatiques au départ des côtes marocaines, d’autres escaladent les barrières hérissées de barbelés des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe.