Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) du Président Roch Marc Christian Kaboré, réélu pour un second mandat, n’a obtenu que 56 des 127 sièges, soit 8 de moins que les 64 nécessaires pour contrôler l’Hémicycle. Roch Marc Christian Kaboré devra recourir au jeu des alliances pour mener à bien son second mandat à la tête du Burkina Faso. En effet, son parti n’a pas été en mesure d’obtenir les 64 sièges qui lui auraient conféré la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Cela ne devrait pas poser de problème, car le Nouveau temps pour la démocratie (NTD) de l’actuel ministre des Transports est sorti 3ème des législatives. Le NTD de Vincent Dabilgou, qui a soutenu Kaboré à la présidentielle, est crédité de 13 sièges.
Ces élections ont été l’occasion pour le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), de l’ancien Président déchu Blaise Compaoré, de marquer son retour en force. Le CDP, avec 20 sièges, est désormais la deuxième force politique du pays. Outre la sécurité, le retour de l’ancien président a également été au centre des élections. Interrogé en pleine campagne, Kaboré a fait part de la nécessité de « préparer les choses, pour que tout soit clair pour tout le monde, avant qu’il ne revienne dans son pays ».
B.S.H.