Le procès du détenu politique le plus connu d’Égypte, Alaa Abdel-Fattah, figure centrale de la révolte de 2011, et de deux autres militants, qui ouvert le 18 octobre a été renvoyé au 1er novembre pour des questions de procédure.
Surnommé « L’icône de la révolution », Alaa Abdel-Fattah a mené la révolte qui a chassé en 2011 l’ex-Président Hosni Moubarak du pouvoir.
Après plus de deux ans passés en détention préventive, Alaa Abdel-Fattah a été formellement inculpé avec son avocat d’alors, Mohamed al-Baqer, et le blogueur Mohamed Ibrahim, alias « Oxygen », de « diffusion de fausses informations et rumeurs à l’intérieur du pays et à l’étranger », a précisé Me Khaled Ali, l’avocat de Fattah. Les accusés ont comparus devant le tribunal correctionnel d’urgence de la Sûreté d’État dans l’est du Caire, un tribunal d’exception. La défense n’a pas eu accès aux éléments du dossier, a-t-elle affirmé, dénonçant une volonté des autorités de « boucler (cette affaire) rapidement devant une cour d’exception, dont les verdicts ne peuvent faire l’objet d’appel ». Amnesty International a dénoncé les « conditions cruelles, inhumaines et dégradantes » dans lesquelles sont détenus les deux hommes, qui ont été ajoutés à la liste « terroriste » du Caire fin 2020.
B.S.H.