Soudan : Changements tous azimuts

Depuis la chute d’Omar El Béchir, en 2019, le Soudan s’est engagé dans des réformes visant à améliorer son image et à se donner un nouvel élan.

L’excision est désormais criminalisée au Soudan. Le Conseil des ministres a approuvé récemment une nouvelle loi qui doit encore être adoptée par les membres du Conseil souverain, créé à la suite de l’éviction d’Omar Al Bachir. « Si cela se produit, ce sera l’expression de la volonté politique dans ce pays »s’est réjouie par avance Amira Azhary, membre du Conseil national pour le bien-être de l’enfance. Une simple formalité, selon plusieurs analystes. Depuis sa mise en place, le gouvernement transitoire a plusieurs fois indiqué qu’il plaçait la promotion des droits des femmes en tête de ses priorités. Plusieurs portefeuilles ministériels de choix ont d’ailleurs échu à des dames : Affaires étrangères, Jeunesse, Instruction supérieure, Travail et Développement social.  Si de nombreuses associations saluent cette « avancée », elles redoutent que son application ne se heurte aux barrières traditionnelles et sociales.

Refroidissement avec les USA

Le Soudan a nommé le 4 mai son premier ambassadeur aux États-Unis depuis 23 ans. D’après le quotidien Sudan Tribune, les autorités américaines ont approuvé la nomination de Nur Eldin Satti comme « ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Soudan près les États-Unis d'Amérique ».

Un geste qui marque un nouveau tournant vers la normalisation des relations entre Washington et Khartoum après des décennies d'antagonisme. Jusqu’ici, la représentation des deux pays se limitait au rang de « chargé d'affaires », titre en dessous d’ambassadeur dans l’ordre protocolaire, selon VOA Afrique. En 1993, les États-Unis avaient inscrit le Soudan sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme.

Nouveau mandat réclamé

Une nouvelle mission internationale doit être créée d'ici le 31 mai pour remplacer l'actuelle mission ONU - Union africaine (UA) au Darfour, la MINUAD, en place depuis 2007. Le Premier ministre du gouvernement de transition, Abdalla Hamdok, veut qu’elle soit uniquement politique et non militaire. Pour Khartoum, la future mission mandatée par l'ONU ne devrait pas être fondée sur le chapitre 7 de sa Charte, autorisant le recours à la force, comme aujourd'hui, mais sur le chapitre 6. Selon RFI, le représentant de l'Union africaine au Soudan, Mohamed Belisha, a apporté son soutien à la position de Khartoum le 29 avril. Mais un diplomate européen a fait savoir que celle-ci était loin de faire l'unanimité au Conseil de sécurité.

Boubacar Sidiki Haidara

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