C’est en République sud-africaine que le plus médiatique des opposants au Président congolais Joseph Kabila a lancé une formation politique destinée à soutenir sa candidature à l’élection présidentielle. Cette dernière devrait se tenir fin décembre 2018, même si rien ne permet d’affirmer que ce calendrier sera tenu. Alors que la situation est très tendue dans le pays, où la rue exige le départ de Kabila, Moïse Katumbi a annoncé la création de « Ensemble pour le changement », à quelques dizaines de partisans rassemblés dans un hôtel de la banlieue de Johannesburg. Il en a profité pour annoncer son retour prochain en République démocratique du Congo, promettant aux Congolais paix et stabilité.
Adoubé par une quinzaine de formations, Moise Katumbi a reçu un soutien de poids. La Commission pour la décrispation de la vie politique, mise en place par la Conférence nationale des Évêques du Congo, la Cenco, a donné son avis sur le procès au terme duquel il a été condamné à trois ans et demi de prison pour spoliation immobilière. Il ne s’agit, selon elle, que d’un dossier monté de toutes pièces afin d’écarter un opposant de poids. La Cenco a donc recommandé au pouvoir de permettre son retour. Si la requête était entendue, ce serait en soi une victoire pour l’ancien gouverneur de la province du Katanga, patron d'un des plus célèbres clubs de foot du continent.
Célia d’ALMEIDA