Le G5 Sahel, composé du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, tente de s’organiser pour mettre en place une force de lutte anti-terroriste. Elle devrait bientôt voir le jour, après le vote d’une résolution par le Conseil de sécurité.
Alors que Bamako, capitale du Mali, se prépare à accueillir le 2 juillet prochain le sommet spécial du G5 Sahel le, avec la présence annoncée du nouveau président français Emmanuel Macron, la France a demandé ce mardi 6 juin au Conseil de sécurité de l’ONU d’autoriser une force militaire africaine chargée de combattre les djihadistes et les trafiquants de drogue dans le Sahel. Selon François Delattre, représentant de ce pays auprès des Nations unies, cette proposition de résolution devrait être présentée au Conseil dans la semaine. Celui-ci pourrait voter le texte la semaine suivante, permettant ainsi la création de la force dont l’effectif prévisionnel a été doublé à 10 000 hommes sur décisions chefs d’États, comme annoncé par Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, qui souligne que chaque État du G5 Sahel devra apporter sa propre contribution dans l’atteinte des objectifs.
Contagion La résolution demandera également un soutien financier et logistique afin d’aider la force française Barkhane, la mission de l’ONU, MINUSMA, et les autres forces étrangères opérant dans le Sahel à faire face à la menace terroriste de plus en plus urgente dans la région, particulièrement au Mali. La crise dans le nord de ce pays s’est désormais étendue au centre, dans lequel des zones entières échappent toujours au contrôle de l’État. Par ailleurs, les pays limitrophes, notamment le Niger et le Burkina Faso, subissent depuis plusieurs mois, des attaques terroristes meurtrières à proximité de leur frontière avec le Mali. L’Union européenne s’est d’ores et déjà engagée à débloquer 32 milliards de francs CFA pour lutter contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et l'immigration irrégulière, par la voix de Federica Mogherini, Haut représentant de l’Union européenne et vice-présidente de la commission, qui participait en début de semaine à la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel.
Moussa MAGASSA