Deux ans après son décès, l’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe est toujours au centre des débats. Dernier en date : l’exhumation de sa dépouille, qui se trouve dans son village natal, réclamée par un chef traditionnel local et approuvée par la justice. La famille de Mugabe, qui est resté au pouvoir 37 ans, conteste cette décision. 3 de ses enfants ont déjà engagé un avocat pour faire annuler le jugement. Le 21 septembre, ce sera au tour de sa veuve Grace Mugabe de défendre la position de la famille devant les tribunaux et demander que la tombe reste en l’état. Le chef coutumier estime que la sépulture de Mugabe n’est pas conforme aux traditions et qu’il devrait être enterré au cimetière des Héros de la Nation à Harare. Mais outre la question purement traditionnelle, certains voient dans le transfert de la dépouille une tentative de récupération politique. En 2019, la famille avait engagé un bras de fer avec le gouvernement d’Emmerson Mnangagwa, successeur de Mugabe, qui avait participé à sa destitution avec l’appui du parti unique, la Zanu-PF. Au-delà de l’issue judiciaire de cette bataille, il faudra accéder à la dépouille. Pour éviter toute profanation, le cercueil a été recouvert d’acier et de fer et enfermé sous 1,83 m de béton renforcé, détaille le Sunday Times.
B.S.H.