L’ONU a connu des « défaillances systémiques » entre 2010 et 2018 dans sa gestion de la situation en Birmanie, où la minorité musulmane rohingya a été contrainte à un exode massif à partir d’août 2017 vers le Bangladesh, selon un rapport onusien.
Cette enquête sur le fonctionnement interne de l’ONU avait été demandée en février par le Secrétaire général Antonio Guterres à un diplomate du Guatemala, Gert Rosenthal. Ce dernier lui a remis le 17 juin son rapport, qui sera diffusé à l’ensemble des membres des Nations unies.
« Bien qu’il soit difficile d’attribuer la responsabilité de défaillances systémiques à une seule entité, et encore moins à des individus (…), il en existe clairement une [responsabilité] des parties impliquées », indique Gert Rosenthal. Il leur reproche notamment « leur incapacité à accompagner » la politique gouvernementale « par des actions constructives », tout en dénonçant les « graves violations des droits humains ». Dans un communiqué, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a critiqué l’absence de sanctions contre les responsables de l’ONU coupables de dysfonctionnements.