Les deux camps libyens, en pourparlers à Genève depuis le 3 février, ont accepté de transformer la « trêve » en un « cessez-le-feu durable » et doivent désormais déterminer comment parvenir à cet objectif, a annoncé mardi l’émissaire de l’ONU pour ce pays. Depuis avril 2019, les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est qui cherche à conquérir Tripoli, sont opposées à celles de Fayez al-Sarraj, chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU. Pour la première fois, de hauts responsables militaires des deux parties sont réunis à Genève, où ils ont entamé des négociations indirectes, s’est félicité l’envoyé de l’ONU Ghassan Salamé lors d’un point de presse. Confirmée lors du sommet international du 19 janvier à Berlin, la commission militaire conjointe compte 5 membres représentant le GNA et 5 autres le maréchal Haftar. Une première réunion devait démarrer le 28 janvier, mais ne s’était pas tenue faute de participation des représentants du maréchal Haftar. L’émissaire de l’ONU est allé le rencontrer le 1er février à Benghazi afin de le convaincre de participer à la réunion de Genève. Il a une fois de plus dénoncé mardi les violations continues des engagements pris le 12 janvier à Berlin par la communauté internationale pour arrêter les ingérences et les livraisons d’armes aux belligérants.
B.S.H.