Le nouvel accord de paix obtenu le 2 février et destiné à mettre fin aux violences en Centrafrique a été paraphé mardi 5 février par le Président Faustin-Archange Touadéra, au nom du gouvernement, et 14 groupes armés, à Khartoum, au Soudan. Les négociations, lancées le 25 janvier, avaient rassemblé les principaux chefs des groupes armés et une importante délégation gouvernementale. Cette avancée relance l'espoir d'un retour à la paix dans un pays meurtri par des années de conflit et où les groupes armés, qui contrôlent de 70 à 80 % du territoire, s'affrontent pour le contrôle des richesses. Le Président soudanais Omar el-Béchir, dont le pays a accueilli les négociations parrainées par l'Union africaine (UA) et l'ONU, était présent à la cérémonie dans la capitale soudanaise. Après avoir paraphé « l'accord de Khartoum », les représentants des 14 groupes armés ont serré la main de Faustin-Archange Touadéra et celle d’Omar el-Béchir, devant plusieurs ambassadeurs et diplomates étrangers. La signature du texte aura lieu à Bangui dans les prochains jours, selon le gouvernement et la présidence, qui n’ont pas donné de date. Aucun détail sur le contenu de l'accord n'a été encore diffusé. « Il sera rendu public après sa signature », selon le chef de la délégation gouvernementale de Centrafrique, Firmin Ngrebada.