En pleine campagne pour la présidentielle de novembre prochain, Hilary Clinton s’est encore une fois distinguée pour le manque de transparence qui lui est en permanence reproché, donnant un sérieux coup à son image. Alors sauvera-t-on le soldat Hillary ?
A ux États-Unis, la campagne pour la présidentielle du 8 novembre 2016 bat son plein après les pri- maires qui ont vu investir comme candidats, côté démocrate, Hillary Clinton, et Donald J. Trump, côté républicain. Dimanche dernier, en pleine commémoration du 11 septembre, coup de tonnerre dans le ciel américain : Hillary Clinton a fait un malaise qui l’a amenée à quitter la cérémonie. Alors qu’elle souffrait d’une pneumonie diagnostiquée deux jours plus tôt par son médecin, son équipe a parlé « d’un coup de chaleur », avant de finir par rendre le diagnostic public. Mais le mal était déjà fait, car encore une fois, cet évènement a renvoyé d’Hilary, 68 ans, l’image d’une dame qui « a une relation compliquée avec la vérité », analyse Emmet Shipway, diplômée en sciences politiques de Bates College. « Elle est malade, les gens tombent malade ». Et un récent sondage d’ABC/Washington Post estime que seuls 35% des Américains la jugent digne de confiance.
Contexte aggravant
Les deux candidats sont confrontés à ce qu’on pourrait appeler « le naufrage de l’âge », alors qu’ils veulent succéder à Barack Obama, arrivé au pouvoir à 44 ans). Pour beaucoup d’analystes, la polémique sur l’état de santé d’Hillary doit être relativisée, car l’un des plus grands présidents des États-Unis, Franklin Delanoe Roosevelt, était maladif et en chaise roulante. Un faux procès donc ? C’est sans compter avec le contexte particulièrement tendu de la campagne, d’autant qu’un jour plus tôt, Hillary avait tiré à boulets rouges, pour la première fois, sur les électeurs de son adversaire : « Pour généraliser, en gros, vous pouvez placer la moitié des partisans de Trump dans ce que j’appelle le panier des lamentables, les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes ». Selon les sondages, Hilary Clinton perd du terrain et son écart avec Trump dans les intentions de vote s’amenuise, à 46 % contre 41%.
Boubacar SANGARÉ