Une conférence organisée par l’Afrique du Sud le 25 mars 2019 a réuni les pays membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et quelques pays observateurs, comme Cuba ou le Venezuela. « On ne peut parler d’Afrique post-coloniale si le Sahara Occidental est toujours occupé par le Maroc », a affirmé la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Lindiwe Sisulu. « Nous sommes ici pour une cause juste. Et nous notons avec tristesse que le peuple sahraoui lutte toujours pour ses droits. Bien que l’ONU joue un rôle actif dans la résolution de ce problème, nous, membres de la SADC, avons décidé d’être solidaires de leurs efforts », a déclaré Lindiwe Sisulu. L’Afrique du Sud, le Zimbabwe ou l’Angola ont toujours affiché leur soutien à la cause sahraouie, en raison des liens historique entre leurs mouvements indépendantistes. Pretoria espère rallier l’ensemble de la région australe dans un soutien commun à l'indépendance du Sahara Occidental et appelle à « mettre fin à l'exploitation illégale des ressources naturelles du territoire occupé ». Cette offensive diplomatique de l’Afrique du Sud arrive alors que le mandat de la mission des Nations unies au Sahara Occidental, qui garantit un cessez-le-feu dans la région, arrive à échéance et que l’administration américaine s’est opposée à son renouvellement pour un an.
B.S.H.