Après un retour quasi triomphal début août pour déposer sa candidature pour la prochaine présidentielle de décembre en République démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba est retourné en Belgique où il vit avec sa famille depuis son acquittement en appel par la Cour pénale internationale. Mais la CPI qui le poursuivait toujours pour le chef d’accusation de subornation de témoins, l’a de nouveau jugé coupable et l’a condamné, le lundi 17 septembre, à un an de prison et 300 000 euros d’amende. Une décision contre laquelle il fera appel, selon son avocate Melinda Taylor, qui annonce avoir trouvé « des erreurs » dans le jugement. Ayant déjà passé une dizaine d’années en détention provisoire, Bemba ne retournera donc pas en prison. Mais ce dernier ne veut pas de cette condamnation, si minime soit-elle. C’est en effet, pour cette accusation de subornation de témoins, que la Cour constitutionnelle congolaise avait rejeté son dossier, la loi électorale congolaise frappant d’inéligibilité « les personnes condamnées par un jugement irrévocable […] de corruption ». C’est donc pour récupérer ses chances d’être un jour candidat à la magistrature suprême que le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC) va se battre, lui qui contestait d’ailleurs déjà le fait que sa condamnation devant la CPI soit assimilée à une condamnation pour corruption.