Après l’explosion le 26 juin d’une grenade artisanale qui avait fait 3 morts et 90 blessés en plein concert au stade de Mahamasina à Antananarivo, à l’occasion du 56ème anniversaire de l’indépendance, la vigilance reste de mise à Madagascar, où débutera le 8 juillet prochain la 42ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. En tout, 2 500 militaires, policiers et gendarmes ont été mobilisés, et les agents de sécurité des pays invités seront également présents. Le comité d’organisation est à pied d’œuvre pour préparer l’arrivée des des 400 personnalités attendues à Antananarivo, capitale de la « Grande Île », et des simulations ont été effectuées pour l’arrivée des avions et les trajets dans la ville. Concernant l’attentat, si la thèse officielle parle d’un « acte criminel » commis par les politiciens, il n’en demeure pas moins que dans le pays, les chancelleries américaine et française tirent la sonnette d’alarme depuis mi-juin sur la montée en force de l’islamisme radical, craignant surtout la création de bases djihadistes dans le nord de l’île. La construction d’une dizaine de mosquées wahhabites dans la ville de Mahajanga, où les femmes se voilent intégralement, est pour beaucoup la preuve, s’il en fallait, d’une radicalisation rampante.
B.S