Le 19 mai dernier, un Airbus d’EgyptAir reliant Paris au Caire et transportant 66 passagers, dont 40 Égyptiens et 15 Français, disparaissait dans la Méditerranée. Seuls des débris de l’avion et quelques effets personnels de passagers on été retrouvés. Le lundi 13 juin, la commission d’enquête égyptienne a annoncé que les boîtes noires cesseront d’émettre à partir du 24 juin, leur durée de vie en immersion n’étant que d’un mois. L’extinction de leur signal rend quasi impossible les recherches qui se poursuivent dans une zone située entre l’île grecque de Crète et l’Égypte, où l’avion se serait abîmé. Le 9 juin, le bateau John Lethbridge de la compagnie française Deep Ocean Search (DOS), nanti d’un robot sous-marin capable de retrouver les boîtes noires en grande profondeur, est arrivé en renfort après qu’un bâtiment de la marine française, le Laplace, eut détecté le signal de l’une d’elles. Selon le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), l’appareil a émis des alertes automatiques avant sa chute, « signalant de la fumée dans le cockpit et une défaillance de l’ordinateur gérant les commandes ». L’hypothèse d’un incident technique, avancée après avoir écarté celle d’un attentat terroriste, reste à confirmer. Notamment grâce aux données des boîtes noires qu’il est urgent de récupérer.
Boubacar SANGARE