Le choc de Bosso n’est pas encore passé. La ville a été durement touchée par une attaque de la secte islamique Boko Haram, le vendredi dernier. Selon les autorités, le bilan s’est alourdi à 26 morts (24 soldats nigériens et deux soldats nigérians) et 112 blessés, dont 111 militaires et une femme civile.
Du côté des assaillants, 55 morts et de nombreux blessés. La localité située au sud-est du Niger s’est vidée de ses habitants, qui ont pris la route pour échapper aux affrontements, une large opération de ratissage étant en cours, avec des brigades anti-terroristes déployées sur le terrain. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national. L’inquiétude grandit maintenant à propos des déplacés. Ils sont plus de 50 000 à avoir trouvé refuge le vendredi soir à Toumour, à quelques kilomètres de là. Mais Toumour a elle aussi été attaquée ce lundi. Les déplacés, qui manquent de tout, ont de nouveau pris la route pour Diffa, où les humanitaires tentent de leur venir en aide. La psychose a gagné la ville qui accueille déjà plus de 210 000 déplacés et craint une nouvelle incursion de Boko Haram qui aurait « infiltré la population civile », selon un élu de la région.
Célia D’ALMEIDA