Près d’une semaine après la tuerie en Thaïlande qui a fait 29 morts, le pays s’interroge. Samedi 8 février, Jakrapanth Thomma, sergent de l’armée thaïlandaise, furieux de s’être senti lésé par une agente immobilière dans une affaire de terrain à bâtir, tue d’abord deux personnes, la dame et son gendre, un colonel supérieur direct du tueur. S’ensuit un périple sanglant de 17 heures, avant qu’il ne soit abattu par les forces de l’ordre dimanche matin. Toujours sous le choc, les Thaïlandais se demandent encore comment l’assaillant a pu dérober un tel arsenal et pourquoi il a fallu autant de temps pour le neutraliser. Le Premier ministre Prayut-Chan-O-Cha a assuré qu’il n'y avait pas eu de négligence. « Nous ne laissons pas sans surveillance le dépôt. Nous avions des gens qui le gardaient ». Les enquêteurs restent pour l’heure prudents, les motivations réelles et les circonstances du massacre faisant encore l’objet d’investigations. Selon certaines études, entre 6 et 10 millions d’armes circulent en Thaïlande, dont la plupart ne seraient pas enregistrées.