Plusieurs personnes ont été tuées au premier jour d'une grève générale de trois jours décrétée pour protester contre la hausse soudaine des prix des carburants décrétée par le Président Emmerson Mnangagwa au Zimbabwe, lors de violentes manifestations, dans un pays au bord de l'explosion sociale pour cause de crise économique et financière.
Au premier jour de la grève générale, qui courait jusqu’à mercredi, la police est intervenue brutalement pour disperser des centaines de personnes qui avaient bloqué des routes et pillé des commerces dans les deux plus grandes villes du pays, Harare et Bulawayo (sud), paralysant largement l'activité économique.
L’armée avait été déployée lundi à la suite d’affrontements entre la police et les manifestants dans la capitale, Harare, et la deuxième ville du pays, Bulawayo. Face aux forces de l’ordre, les manifestants ont érigé des barricades, brûlé des pneus et entonné des chants hostiles au Président Mnangagwa.
Le gouvernement zimbabwéen a reconnu mardi 15 janvier que plus de 200 personnes avaient été arrêtées et plusieurs autres tuées lors de ces manifestations. Selon le ministre de la Sécurité de l’État, Owen Ncube, les personnes tuées ou arrêtées faisaient partie d’une manifestation « illégale », dont il a imputé l’organisation au Mouvement pour le changement démocratique (MDC), un parti d’opposition, et aux organisations non gouvernementales.
La manifestation avait été lancée par le Congrès des syndicats du Zimbabwe, affilié au MDC, à la suite d’une hausse de 150% du prix des carburants.
B.S.H.