Gambie : Réconciler et réparer après Jammeh

Plus de 20 mois après le départ en exil de l’ancien président Yahya Jammeh, la Gambie lance la Commission vérité, réconciliation et réparation pour faire la lumière sur les violations des droits humains commises sous son régime.

 En 2017, l’actuel président, Adama Barrow, a mis sur pied cette commission qui compte 11 membres. Selon le ministre gambien de la Justice, Abubacarr Tambadou, les audiences publiques débuteront peu après la cérémonie de prestation de serment de ses membres qui s’est tenue le 15 octobre.

 

Présidé par un ancien diplomate des Nations unies, Lamin Sise, la commission comprend quatre femmes parmi lesquelles la vice-présidente Adelaide Sosseh qui représente toutes les communautés ethniques et religieuses du pays. Les commissaires auront deux ans pour enquêter sur toute la période du règne de Yahya Jammeh, depuis le coup d‘État de juillet 1994 jusqu‘à son départ en janvier 2017. «Poursuivre les auteurs de violations des droits de l'Homme administre aux autres la leçon que ni le temps ni la distance ne peuvent empêcher la justice de prévaloir», s'est réjoui Madi Jobarteh, un militant des droits de l'Homme.

 Tortures, détentions arbitraires, disparitions forcées Les défenseurs des droits de l'Homme accusent le régime Jammeh d'actes systématiques de torture contre des opposants et des journalistes victimes d'exécutions, de détentions arbitraires et d'enlèvements. Ancien correspondant de la BBC à Banjul, Lamin Cham, a raconté à l'AFP son arrestation en juin 2006 et les tortures qu'il a subies de la part des gardes du corps du président gambien au siège de la toute-puissante NIA, agence nationale du renseignement, instrument de répression du régime. D'autres ont eu moins de chances que lui: le journaliste Deyda Hydara, cofondateur du journal privé The Point et correspondant de l'Agence France-Presse, a été assassiné par balles en décembre 2004, et l'opposant Solo Sandeng est mort en détention en avril 2016.

 En 2017, ONG et associations de victimes avaient lancé la campagne internationale Jammeh2Justice afin que l'ex-président gambien réponde de ses actes. Adama Barrow avait indiqué en janvier 2018, un an après avoir succédé à Jammeh, qu'il se prononcerait sur une éventuelle demande d'extradition de ce dernier, à la fin des travaux de la CVRR, tout en assurant que «l'Etat de droit» serait respecté. Créée par une loi adoptée en décembre 2017, la commission dispose de pouvoirs d’investigation et peut, à l’issue de ses travaux, recommander des poursuites ou des réparations.

 

B.S.H

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