La nouvelle administration américaine a ordonné la fermeture du siège de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), forçant son personnel à travailler à domicile. Créée en 1961, l’USAID intervient dans 130 pays et finance des programmes contre la pauvreté, les maladies, la famine et le changement climatique. En 2023, elle a géré 40 milliards de dollars d’aide étrangère, soit une part essentielle des 72 milliards alloués par les États-Unis.
L’Afrique est particulièrement concernée. Au Mali, l’USAID a signé un accord de 148,5 millions de dollars pour financer des projets en santé, gouvernance et éducation. En 2024, l’initiative « Shifin ni Tagne » de 25 millions de dollars visait 20 000 jeunes vulnérables. Avec cette fermeture, ces programmes risquent de s’interrompre brutalement.
Cette décision s’inscrit dans une restructuration menée par Donald Trump, conseillé par Elon Musk. L’USAID finançait aussi des initiatives contre la désinformation, notamment au Mali. Son intégration au Département d’État pourrait marquer un retrait plus large des États-Unis en matière d’aide internationale, avec des conséquences profondes pour les pays bénéficiaires.