Washington a discrètement intégré une mesure controversée dans son budget « One Big Beautiful Bill », adopté le 4 juillet 2025 pour la fête nationale. La loi impose désormais une taxe de 1% sur les transferts d’argent envoyés à l’étranger depuis les États-Unis. Présentée comme un levier budgétaire pour financer la sécurité aux frontières et des réductions fiscales internes, cette mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026, est déjà critiquée comme une loi « anti-immigration ».
Les diasporas africaines sont particulièrement touchées. Le Nigeria, l’Égypte, le Sénégal ou le Mali - où les envois de fonds des migrants représentent jusqu’à 10% du PIB - risquent de voir ces ressources vitales diminuer. Selon les prévisions, les transferts pourraient baisser de 1,6 à 3% dès 2026, affectant directement des millions de familles.
Pour beaucoup, l’objectif est de décourager l’immigration en augmentant le coût pour les migrants et leurs proches. « C’est une manière habile de rendre la vie plus difficile aux migrants sans en avoir l’air », commente un analyste à Washington.
Alors que les premiers détails de la mesure viennent d’être publiés, les critiques s’enchaînent dans la société civile. Entre accusations de cynisme électoral et inquiétudes pour les économies des pays du Sud, cette taxe révèle la face cachée d’une politique migratoire américaine de plus en plus dure.
Rappelons que depuis janvier 2025 Trump multiplie les mesures anti-migrants. En six semaines, plus de 27 800 expulsions ont été recensées.