Réunis à Accra les 21 et 22 avril, les chefs d’État de la CEDEAO ont célébré les 50 ans de l’organisation, créée en 1975. Cette rencontre intervient dans un contexte difficile, marqué par un retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger effectif depuis janvier 2025 et fragilisant le projet d’intégration régionale.
La CEDEAO, qui regroupe désormais 12 pays et près de 400 millions de citoyens, a permis la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, avec la carte d’identité biométrique comme outil phare. Ainsi, tout ressortissant peut s’établir, investir ou travailler librement dans les États membres.
Le commerce intra-régional, appuyé par un Tarif Extérieur Commun, reste modeste (15%), mais renforcé par le SPRC (Paiements et règlements) et des projets énergétiques comme le WAPP (Échanges d’énergie). Au plan politique, les coups d’État et les révisions des nombres de mandats affaiblissent la gouvernance. Le projet de monnaie unique, l’Éco, est en suspens.
Malgré le départ de l’AES, la CEDEAO conserve son attractivité. Le Maroc souhaite y adhérer et la Mauritanie renforce sa coopération. Ce cinquantenaire est l’occasion d’appeler à des réformes pour relancer l’intégration économique, renforcer la stabilité régionale et rendre la CEDEAO plus forte et au service des peuples.