Un procès pour complot contre la sûreté de l’État s’est ouvert le mardi 4 mars 2025 devant le tribunal de première instance de Tunis. Il implique 40 personnalités, parmi lesquelles des opposants politiques, des avocats et d’anciens hauts responsables sécuritaires. Les accusés sont poursuivis pour complot contre l’État et appartenance à une organisation terroriste, des charges passibles de lourdes peines, y compris la peine de mort.
Parmi eux figurent Kamel Eltaïef, influent homme d’affaires, Khayam Turki, ancien ministre pressenti pour la Primature, Abdelhamid Jelassi, ex-dirigeant d’Ennahda, Jaouhar Ben Mbarek, membre du Front de salut national et Issam Chebbi, chef du Parti républicain. L’affaire remonte à février 2023, lorsque plusieurs prévenus ont été arrêtés pour des soupçons de contacts avec des diplomates étrangers.
Le procès se tient en visioconférence pour certains détenus, sur décision judiciaire. Le tribunal invoque l’article 141 bis du Code de procédure pénale tunisien pour justifier cette mesure. L’affaire pourrait avoir des implications internationales, des acteurs étrangers ayant été mentionnés sans que leur rôle exact soit précisé.
Le procès, qui pourrait durer plusieurs mois, est suivi de près par des observateurs internationaux.