Le Président américain Donald Trump a annoncé en début de semaine un cessez-le-feu immédiat entre Israël et l’Iran. Cette annonce met fin – provisoirement – à dix jours d’escalade militaire intense, amorcée le 13 juin par des frappes israéliennes sur des infrastructures stratégiques en Iran, déclenchant une spirale de représailles.
Depuis le début du conflit, environ 200 personnes ont péri côté iranien, selon plusieurs sources régionales, tandis que l’État hébreu déplore 33 morts. Un bilan humain qui illustre l’absurdité de cette confrontation, où chaque riposte creuse davantage la fracture sans perspective durable de paix.
Le point de bascule a été franchi lorsque, en riposte à des frappes américaines sur ses sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin, l’Iran a ciblé la base aérienne américaine d’Al-Udeid au Qatar, franchissant un seuil symbolique dans l’affrontement régional. Ce geste a précipité une médiation discrète, impliquant notamment le Qatar, Oman et la Suisse. Certains analystes y voient un changement de paradigme dans les relations irano-américaines depuis la guerre du Golfe.
Trump a obtenu des engagements iraniens à suspendre certaines activités nucléaires, sans relancer les négociations de Vienne, au point mort depuis 2023. Ni calendrier de désescalade ni mission d’inspection de l’AIEA ne sont encore prévus.
À Téhéran comme à Tel Aviv, les autorités crient victoire, mais les peuples comptent leurs morts. Le cessez-le-feu, fragile, repose davantage sur l’épuisement que sur une volonté politique réelle de paix. La guerre s’arrête, mais les tensions, elles, restent intactes.
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