Une semaine aprs lattaque sanglante survenue le 8 janvier 2025 au Point Triple, la frontire entre le Bnin, le Burkina Faso et le Niger, le Bnin panse encore ses plaies. Avec 34 soldats tombs sous les assauts de djihadistes affilis ltat islamique et Al-Qada, ce drame marque un tournant dans la lutte contre le terrorisme dans la rgion.
Le général Fructueux Gbaguidi, chef d’état-major des armées béninoises, s’est exprimé ce jeudi 16 janvier pour rendre hommage aux victimes de cette opération meurtrière. « J’ai une pensée pour les camarades tombés sur le champ d’honneur. Leur bravoure force notre admiration », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que l’armée a dû adapter son dispositif face à une menace toujours plus imprévisible.
Cette attaque n’est pas un cas isolé. Depuis 2021, les incursions transfrontalières dans le nord du Bénin se multiplient, révélant la vulnérabilité du pays face à des groupes terroristes opérant en réseaux transnationaux. En décembre dernier, trois soldats avaient déjà perdu la vie dans une embuscade, tandis qu’en juin, sept militaires furent tués dans le parc de la Pendjari, à la frontière burkinabè.
Face à cette escalade, le général Gbaguidi a plaidé pour une synergie d’action entre les pays voisins. « Le terrorisme ne connaît pas de frontières. Nous devons unir nos forces pour y opposer une riposte à la hauteur », a-t-il insisté, en appelant le Niger et le Burkina Faso à intensifier leur collaboration avec le Bénin.
La coopération régionale apparaît plus que jamais comme une condition sine qua non pour contenir la menace. Si des ajustements stratégiques ont été amorcés par l’armée béninoise, l’issue de cette lutte dépendra largement de la solidarité au sein de l’Alliance des États du Sahel. Une réponse fragmentée risquerait d’offrir un terrain encore plus fertile à la violence djihadiste.
Siondenin Yacouba Soro