La situation en République Démocratique du Congo (RDC) connaît une escalade préoccupante, notamment à Goma, capitale du Nord-Kivu, où les combats entre l'armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont intensifié la crise humanitaire.
Depuis le 23 janvier 2025, les affrontements ont contraint des centaines de milliers de personnes à fuir, exacerbant une situation déjà critique. Le Coordinateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis, a exprimé sa profonde inquiétude face à l'intensification des combats autour de Goma et à leurs répercussions croissantes sur les civils. Des sites de déplacement accueillant plus de 300 000 personnes ont été vidés en quelques heures, laissant les déplacés sans abri ni assistance.
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies s'est réuni le 27 janvier en session d'urgence, appelant à une action immédiate pour mettre fin à l'escalade de la violence. Le Secrétaire Général a fermement condamné l'offensive en cours et les avancées du M23 vers Goma, soutenues par les Forces de défense rwandaises. Il a également déploré la mort de trois Casques Bleus des Nations Unies, soulignant la gravité de la situation.
La situation à Goma est très préoccupante. Les hôpitaux sont débordés, avec des centaines de blessés par balles, obus et éclats d'obus, et des corps jonchent les rues. L'International Committee of the Red Cross a exprimé son inquiétude quant au risque de propagation de virus dangereux tels qu'Ebola, en raison des combats à proximité d'un laboratoire de la ville.
Des manifestations à Kinshasa, ciblant les ambassades de pays perçus comme soutenant les rebelles, ont augmenté les tensions diplomatiques. Des rassemblements violents ont eu lieu devant les ambassades de France, des États-Unis, de Belgique et du Rwanda, avec des actes de vandalisme et des incendies.
Le rôle du M23, soutenu par le Rwanda, est au cœur de la crise. Le groupe rebelle a capturé des villes stratégiques, dont Sake, coupant les lignes d'approvisionnement vers Goma. Le gouvernement congolais accuse le Rwanda d'utiliser le M23 comme force par procuration pour s'emparer de territoires riches en minéraux, essentiels à la production de technologies modernes.
La communauté internationale appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise des négociations. Des efforts diplomatiques sont en cours, avec des discussions entre les Présidents congolais et rwandais pour tenter de désamorcer la crise.
La situation reste volatile et des mesures urgentes sont nécessaires pour protéger les civils, fournir une aide humanitaire et restaurer la paix.