Ces dernières semaines, les relations entre Washington et Ottawa se sont fortement détériorées, après les déclarations provocatrices de Donald Trump suggérant que le Canada devienne le 51ème État américain et suscitant une vive indignation à Ottawa.
En réaction, le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a brisé la tradition en effectuant son premier déplacement officiel en Europe le 15 mars, privilégiant ses alliances avec Paris et Londres.
Ancien Gouverneur de la Banque du Canada, Carney, au tempérament inflexible, veut diversifier les partenariats économiques et commerciaux face à l’incertitude américaine. Washington a suspendu les négociations sur le fleuve Columbia et Ottawa a riposté en imposant des tarifs douaniers sur 21 milliards de dollars de produits américains.
L’Union Européenne, via Emmanuel Macron et Keir Starmer, pourrait jouer un rôle de médiateur pour éviter une escalade protectionniste qui nuirait aux deux économies. Si Carney se dit prêt à rencontrer Trump, il exige le respect de la souveraineté canadienne. La crise pourrait s’envenimer, notamment en matière de défense et d’échanges commerciaux, menaçant l’un des alliés historiques des États-Unis.