L’ouverture progressive de la route maritime du Nord inquiète les scientifiques. Plus courte que le Canal de Suez, elle accélère la fonte de la banquise et fait peser une menace directe sur la planète.
Cette voie, longue de près de 6 000 kilomètres, réduit de 40% le trajet entre l’Asie et l’Europe, mais son coût écologique est immense. La combustion du fuel lourd émet chaque année près d’un million de tonnes de dioxyde de soufre et des millions de particules noires. Déposées sur la glace, ces suies absorbent la chaleur et accélèrent sa disparition. Selon le GIEC, l’Océan Arctique pourrait être presque libre de glace dès 2040.
La fonte entraîne déjà une élévation annuelle du niveau des mers de 3,3 millimètres, mettant en danger 680 millions de personnes vivant sur les côtes. Chaque navire qui franchit l’Arctique rapproche un peu plus le monde d’une catastrophe climatique.