Parallèlement au plan de soutien aux PME et au secteur informel, l’État vient également en aide aux populations les plus impactées par la Covid-19. Un fonds de solidarité de 170 milliards a été dégagé pour ce faire. Les plus démunis seront soutenus à travers des programmes d’aides. Parmi ces initiatives, les filets sociaux.
Le lundi 11 mai, la ministre la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté était à Koumassi pour se rendre compte de l’effectivité des transferts monétaires au profit des ménages vulnérables. Un programme mis en place dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.
Pour les plus faibles Cette opération du transfert monétaire aux populations impactées obéit à un « ciblage communautaire », d’après la ministre Mariatou Koné. Ce sont 177 198 ménages qui ont été identifiés par le gouvernement comme pouvant bénéficier de cette aide financière, fixée à 25 000 FCFA par mois sur une période de trois mois. Le fonds destiné à cette action ? 13,3 milliards de francs CFA. Plusieurs communes, dont Abobo et Yopougon, en bénéficient déjà. Pour le gouvernement, ce soutien financier aide les bénéficiaires à renforcer leur résilience face à la maladie à coronavirus. Mais les autorités ont aussi prévu la distribution de vivres et non-vivres à l’endroit des ménages vulnérables du Grand Abidjan. Cette opération a également démarré fin avril. Elle est prévue pour s’étendre à l’ensemble du pays sous peu. Les autorités procèdent aussi à la distribution de kits sanitaires et de masques de protection aux commerçants. Parmi les mesures en faveur de la population, il faut également citer le décalage des factures, pour l’ensemble des abonnés CIE et SODECI, d’avril à juillet 2020 et de mai à août 2020. Pour les ménages qui bénéficient d’une tarification sociale, les factures sont entièrement prises en charge par le gouvernement. À côté de cela, le Premier ministre a demandé aux propriétaires de maisons de faire preuve de plus de souplesse avec leurs locataires en cette période de crise. Mais tout le monde semble ne pas être logé à la même enseigne. Des voix s’élèvent, estimant que certaines personnes vulnérables sont laissées pour compte. « Les mairies n’ont pas été associées à cette opération de recensement des plus démunis et cela pourrait poser une question de transparence face à la gestion de ce fond », explique le maire de Tiassalé Tiémoko Assalé. Selon certaines sources, le recensement des personnes vulnérables se poursuit encore et les 177 198 ménages visés n’ont pas encore tous reçu la première tranche de 25 000 FCFA.
Raphaël TANOH