Chantal Ebenan, Secrétaire générale du Syndicat des sages-femmes de Côte d'Ivoire

Comment jugez-vous les violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire ?

La femme est celle qui donne la vie. C’est la mère de tous. Si vous violentez votre femme, cela signifie que vous violentez votre maman. Ce n’est pas quelque chose qu’on a besoin de dire pour que les gens le comprennent. Cela doit être compris naturellement. Il ne faut pas battre une femme. Ce n’est plus de cette époque.

La pratique prend-elle de l’ampleur en Côte d’Ivoire ?

Il n’y a pas qu’en Côte d’Ivoire seulement. J’ai vu dans un documentaire que même en Europe les violences faites aux femmes ont aussi augmenté pendant la période de la pandémie à coronavirus. Les problèmes entraînent en général un accroissement de ce genre de chose. La Covid-19 est venue avec beaucoup de complications.

Que faut-il faire, selon vous, pour lutter contre les violences faites aux femmes ?

Il faut les dénoncer. Il faut en parler. Ce n’est que comme cela qu’on aura une vision claire de la réalité du terrain. Si les femmes se taisent, la pratique va continuer. Et elles seront les premières à en souffrir. Aux hommes, je dis qu’il faut prendre conscience des conséquences de ces agissements. C’est souvent l’alcool qui provoque cela. Et beaucoup perdent le contrôle de leur vie à cause de ça.

 

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