Après la grève intervenue dans le secteur de la santé, les négociations engagées ne deviennent-elles pas plus difficiles à mener ?
Il est vrai que la grève doit demeurer le dernier recours dans une négociation. Mais il n’y a pas de sentimentalisme quand on veut revendiquer. C’est le rapport de forces qui compte. Il est vrai que la grève que nous avons menée en janvier dernier a porté. Les gens veulent que leurs mouvements portent et sont prêts à tout pour cela. Mais durcir le ton n’est pas toujours la solution. Il faut surtout avoir une bonne capacité de négociation et respecter l’autorité. La stratégie d’approche est très importante pour mener à bien une grève.
Faire la grève et revenir ensuite à la table de négociation, cela n’affaiblit-il pas les syndicats ?
Cela peut être votre point de vue, mais non. La grève fait partie des droits des syndicats.
En l’occurrence, la trêve sociale semble être foulée aux pieds?
La trêve sociale est respectée. Mais tous les syndicats de la fonction publique n’en font pas partie. Pour l’instant, les parties signataires ont respecté leurs engagements et nous saluons l’État qui a œuvré pour que certaines tranches des stocks d’arriérés soient effectivement payées.