Technocrates au pouvoir : la panacée ?

Le Benin, sous le banquier Président Yayi Boni 2013 était en proie à de nombreuses difficultés.

Un gouvernement de technocrates est-il gage de bonne gouvernance en termes de mise en œuvre des politiques économiques et sociales et l’affectation des ressources nationales pour le bien des populations ? Sur cette question, les avis sont partagés comme l’on peut l’observer dans certains pays de la sous-région et d’ailleurs.

Tunisie, janvier 2014. Au terme d’un « Dialogue national » destiné à sortir la Tunisie d’une profonde impasse politique, un nouveau gouvernement est mis en place avec à sa tête Mehdi Jomaâ. Ce Premier ministre, ingénieur de forma- tion, a fait carrière au sein d’Aerospace, une filiale du groupe français Total. Pour mener à bien sa mission, il s’entoure de ministres ayant des parcours similaires et des capacités managériales éprouvées. Au terme de sa gouvernance qui aura duré une année, ce technocrate a été crédité d’avoir pu amorcer des réformes aux effets immédiats et à terme. Pourtant, les vents ne lui ont pas été favorables, et la Tunisie est toujours en crise.

Résultats mitigés

Quelques années en arrière, en avril 2006. Thomas Yahi Boni, Docteur es Économie, ancien cadre de la BCEAO, puis président de la BOAD est élu à la tête du Bénin. Son slogan « Ça peut changer ! Ça doit changer ! Ça va changer! » et les gouvernements de technocrates successifs qu’il met en place donnent de grands espoirs. Et pourtant, les acquis notables de sa gouvernance, marquée par diverses réformes dans presque tous les secteurs de l’économie nationale, n’ont pas permis d’atteindre la croissance à deux chiffres telle que souhaitée. Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Le recours aux ministres technocrates est donc loin d’être une panacée. Selon Hatem M’rad, professeur de sciences politiques, ce type de gouvernement permet aux pouvoirs de démontrer qu’ils prennent au sérieux les problèmes économiques », rassurant ainsi l’opinion et les bailleurs de fonds. Mais Bruno Amoussou, vice-président du Mouvement pour la renaissance africaine (MORAF) faisait observer en 2012 que « le bilan de ces fameux technocrates à la tête des pays africains est plus que mitigé, à défaut d’être marginal. Cette vague de renouveau politique en Afrique, cèdera vite place au désenchantement démocratique et à l’exclusion sociale ». La Côte d’Ivoire suivra t-elle ce chemin? Pour l’heure, la gouvernance mise en place depuis 2011 a prouvé son efficacité sur le plan économique (9% de croissance en moyenne), mais peine à satisfaire les revendications sociales, comme l’atteste la grogne actuelle.

Benoît Tanoh

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