Quels ont été jusqu’à présent les obstacles à l’autosuffisance alimentaire en riz ?
Je crois que la plupart des obstacles dont vous parlez ont été levés. Parmi eux, il y avait un manque de volonté politique, ce qui n’est plus le cas. Parce que l’État s’implique de plus en plus, avec des projets, avec la mise en place d’un cadre propice, avec la recherche d’investissements, etc. Nous manquions d’outils pour la production et la transformation du riz. Vous l’avez vu, l’Inde vient de doter le pays d’une trentaine d’unités de production. Aujourd’hui, ce qu’il faut, selon moi, c’est susciter de l’engouement autour du riz local, tant au niveau des producteurs que des consommateurs.
La production locale pourra-t-elle un jour remplacer les importations ?
Bien sûr, si tout est bien mis en place. La Côte d’Ivoire dispose de plusieurs variétés de riz. Si le riz est bien traité et bien distribué, nous allons le faire, et très vite. C’est ce mécanisme qu’il faut régler. Il faut comprendre que le riz c’est du business. Avec des unités de production et une bonne distribution, nous pourrons nous auto suffire.
Les Ivoiriens aiment-ils le riz local ?
Contrairement à ce qu’on entend, oui. Le riz local est très prisé en Côte d’Ivoire, parce qu’il est riche en nutriments, varié en qualité et d’un coût abordable.