Mahmoudou Zamparlegré, expert burkinabé, directeur d’administration

Quelles avancées avez-vous obtenues 10 ans après la mise en place du TAC?

Le domaine de la coopération entre les États pose parfois assez de difficultés en termes de développement. Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont trouvé l’outil original qu’est le Traité d’amitié et de coopération (TAC). Il se porte très bien, car, sur le terrain, dans pratiquement tous les domaines de notre coopération, la santé, la culture, le sport, les transports, la sécurité etc., il y a eu de nombreuses avancées, qu’il faut saluer.

Mais il y a aussi des sujets qui fâchent…

Ouin bien sûr, parce que c’est aussi cela le train de la vie des Nations. Mais ce sont des difficultés qui ne sont pas insurmontables.

Parmi ces sujets, la question des occupants burkinabé de la forêt du Mont Péko…

Il faut trouver les moyens de régler cette question. Elle est très sensible et, quand on parle d’évacuation de populations en temps de paix, cela peut poser quelques problèmes. En temps de crise, par contre, cela pouvait passer inaperçu. Mais, au-delà, il faut envisager la gestion de ces populations. Il ne s’agit pas seulement du Mont Péko, car il y a des Burkinabé établis un peu partout en Côte d’Ivoire. Les évacuer aujourd’hui ne garantit nullement le fait que d’autres ne viendront pas. La difficulté pour le Burkina réside dans la gestion du retour de ces populations au Burkina, car elles habitent en Côte d’Ivoire depuis quelques années.

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