CMU-MUGEFCI : Je t’aime, moi non plus

Depuis 2014, les Ivoiriens attendent fermement la couverture maladie universelle (CMU). Reportée à plusieurs reprises, la généralisation de la CMU devient de plus en plus une réalité. Mais elle est confrontée à de gros problèmes, à cause de sa dépendance de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (MUGEFCI).

On le sait, le Président de la République Alassane Ouattara a mis l’accent pour ce mandat, sur la généralisation de la Couverture maladie universelle (CMU). Une politique qui demande une mise à niveau des centres de santé, certes, mais aussi le réglage de certains aspects concernant l’arrimage, CMU-MUGEFCI, nécessaire pour la réussite de cette grosse assurance santé. Depuis la phase pilote, jusqu’au début de la généralisation de la CMU, les fonctionnaires n’ont eu de cesse de se plaindre. Le panier de soins auquel ils avaient droits avec la MUGEFCI a été réduit depuis l’arrimage. Ils se soignent mal ; ils sont mal accueillis dans les hôpitaux ; les médecins n’arrivent plus à leur donner d’explications... « Le gouvernement nous a clairement expliqué qu’il fallait que la MUGEFCI supporte la CMU pour qu’elle fonctionne. Les fonctionnaires ont accepté», explique Tapé Djédjé, président de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (COSYFOCI). Si les fonctionnaires n’ont pas bronché, en fait, c’est parce qu’ils ignoraient jusque-là les répercutions. Des répercutions comme le prélèvement de 1 000 FCFA effectués dans les cotisations de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (MUGEFCI), selon Gnagna Zadi Théodore, président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public.

Grogne  Ça risque d’être, à l’entendre, des soins à moitié. Un problème, selon lui, que le gouvernement doit s’empresser de régler. Que faire ? Élever la part de cotisation au risque de créer d’autres grognes ? Pas nécessairement. La première des choses à faire, d’après M. Zadi, sera de payer la part patronale que le gouvernement selon un mécanisme prétablit doit verser à la MUGEFCI. Une part qu’il chiffre autour de 3 milliards de FCFA par an.

L’autre solution pour Apollinaire Tapé Djédjé Tapé Djédjé, président de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (COSYFOCI), serait de trouver un mode de prélèvement chez les fonctionnaires autre que les cotisations de la MUGEFCI. Selon M. Tapé, pour réussir à généraliser la CMU il faudra lui donner son autonomie.

Raphaël TANOH

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