La mise sous Comité de normalisation d’une fédération de football, est désormais une jurisprudence nouveau. La Fédération internationale de football Association (FIFA) a toujours utilisé cette arme sécrète pour venir à bout des crises qui perdure au sein de ses fédérations affiliées. Et elle s’est toujours avérée efficace.
La mise sous un comité de normalisation semble être le moyen le plus sûr pour l’instance du football international de réguler son secteur d’activité. Le principe est simple : lorsqu’elle constate qu’une crise perdure au sein d’une ses fédérations, notamment quand il y a des questions de mauvaise gouvernance, démission en masse des membres du comité exécutif au sein d’une fédération. Quand le dénouement est incertain, elle est alors contrainte d’intervenir. La faîtière se fonde sur l’alinéa 2 de l’article 8 de ses statuts. « Les organes exécutifs des associations membres peuvent, dans des circonstances particulières, être relevés de leurs fonctions par le Conseil, en concertation avec la confédération concernée, et remplacés par un comité de normalisation pour une période donnée ». La mise en place de comités de normalisation n’est pas nouvelle. La FIFA se fondant sur les articles 8 et 14 de ses statuts peut décider de nommer un comité de normalisation. Outre la Côte d’Ivoire qui vient gouter à ce calice, la FIFA est régulièrement intervenue dans plusieurs cas où les fédérations ont été secouées par des crises pour l’élection de leurs dirigeants.
Cas école En Afrique, la FIFA est régulièrement intervenue pour mettre de l’ordre dans certaines fédérations. Le Cameroun, le Mali, le Ghana, le Togo, le Bénin ont vécu pareille situation qui a plombé le football local. En août 2017, la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT) a été mise sous normalisation pour une période de 12 mois. Cela s’est finalement achevée en 14 mois, après l’élection de Seidou Mbombo Njoya en décembre 2018. En décembre 2017, le Mali va lui aussi connaître la transition d’un Comité de normalisation, toujours installé avec des missions bien précises. Il est chargé de gérer les affaires courantes de la FEMAFOOT, de réviser ses statuts, d’identifier les délégués légitimes à son assemblée générale et enfin d’organiser et de superviser les élections de son nouveau Comité exécutif au plus tard le 30 avril 2018. Un nouveau comité exécutif dirigé par l’inspecteur des finances, Mamoutou Touré, sera finalement élu le 29 août 2019. La durée effective du mandat du comité de normalisation au Mali était de 20 mois. Même si le délai n’a toujours pas été respecté par ces différents comités de normalisation, les missions ont toujours été accomplies, celle de rétablir l’ordre dans le respect des textes en vigueur.
Anthony NIAMKE